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.— Que le Hittite s’incline, ou bien il sera anéanti !— Devrons-nous renoncer à la paix à cause de quelques mots excessifs ?— Le moindre mot compte.— Puis-je néanmoins proposer une nouvelle rédaction au maître des Deux Terres ?— En tenant compte des exigences d’Hattousil, je suppose ?— En tenant compte de l’avenir de deux peuples qui refusent la guerre, les massacres et le malheur.Ramsès embrassa Néfertari sur le front.— Me reste-t-il une chance d’échapper à la verve diplomatique de la grande épouse royale ?— Aucune, répondit-elle en posant sa tête sur l’épaule de Ramsès.Moïse était entré dans une violente colère et Aaron avait dû frapper de son bâton le dos de quelques récalcitrants, déjà lassés de l’exode et désireux de retourner en Egypte où ils avaient de la nourriture à volonté et vivaient dans de confortables demeures.La plupart détestaient le désert et ne s’habituaient pas à dormir à la belle étoile ou sous des tentes ; beaucoup commençaient à protester contre la rude existence que leur imposait le prophète.Alors s’était élevée la grande voix de Moïse, enjoignant aux tièdes et aux lâches d’obéir à Yahvé et de continuer leur route vers la Terre Promise, quelles que fussent les embûches et les épreuves.Et la longue marche avait repris, au-delà de Silé, dans un paysage aquatique et humide ; les Hébreux enfonçaient parfois dans la boue, des chariots versaient, les sangsues agressaient hommes et bêtes.Moïse décida de faire halte non loin de la frontière, près du lac Sarbonis et de la Méditerranée ; l’endroit était considéré comme dangereux, car le vent du désert déposait d’énormes quantités de sable sur des surfaces d’eau incertaines et créait de fausses terres qui formaient « la mer des roseaux ».Personne ne vivait en ces lieux désolés, abandonnés aux bourrasques et aux colères de la mer et du ciel ; même les pêcheurs les évitaient, de peur d’être la proie des sables mouvants.Une femme échevelée se prosterna aux pieds de Moïse.— Nous allons tous mourir ici, dans ces solitudes !— Tu te trompes.— Regarde autour de toi ! Est-ce là, ta Terre Promise ?— Bien sûr que non.— Nous n’irons pas plus loin, Moïse.— Bien sûr que si.Dans les jours prochains, nous franchirons la frontière et nous irons où Yahvé nous appelle.— Comment peux-tu être si sûr de toi ?— Parce que j’ai vu Sa présence, femme, et qu’il m’a parlé.Va dormir, maintenant ; nous avons encore beaucoup d’efforts à accomplir.Subjuguée, la femme obéit.— Cet endroit est horrible, jugea Aaron ; j’ai hâte de reprendre la route.— Un long repos était nécessaire ; demain, à l’aube, Yahvé nous donnera la force de continuer.— Ne doutes-tu jamais de notre succès, Moïse ?— Jamais, Aaron.Les chars de Serramanna, accompagnés d’un « fils royal » qui représentait Ramsès, avaient progressé à vive allure à la poursuite des Hébreux.Lorsqu’il respira l’air de la mer, les narines de l’ancien pirate se dilatèrent.Il fit signe à ses hommes de s’arrêter.— Parmi vous, qui connaît ces lieux ?Un charrier expérimenté prit la parole.— L’endroit est hanté.Je ne vous conseille pas de déranger les démons.— Pourtant, objecta le Sarde, les Hébreux ont pris ce chemin.— Libre à eux de se comporter comme des insensés… Nous, nous devrions rebrousser chemin.Au loin, des fumées.— Le campement des Hébreux n’est guère éloigné, remarqua le fils royal ; procédons à l’arrestation des malfaiteurs.— Les fidèles de Yahvé sont armés, rappela Serramanna, et ils sont nombreux.— Nos hommes savent se battre et nos chars nous confèrent la suprématie.A bonne distance, nous lancerons une volée de flèches et exigerons que Moïse et les deux chefs bédouins nous soient livrés.Sinon, nous chargerons.Non sans appréhension, les chars repartirent à travers les terres humides.Aaron se réveilla en sursaut ; Moïse était déjà debout, bâton en main.— Ce bruit sourd…— Oui, c’est celui de chars égyptiens.— Ils foncent sur nous !— Nous avons le temps de nous échapper.Les deux bédouins, Amos et Baduch, refusèrent de s’aventurer dans la mer de roseaux, mais les Hébreux, affolés, acceptèrent de suivre Moïse.Avec la nuit tombante, plus personne ne distinguait l’eau de la bande de sable, mais Moïse avançait d’un pas sûr entre la mer et le lac, guidé par le feu qui lui brûlait l’âme depuis l’adolescence, ce feu devenu désir d’une Terre Promise.En se déployant, les chars égyptiens commirent une erreur fatale [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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