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.Attention délicate et dont on reconnaîtra aisément l auteur,l extrémité de ce cipo allait s épanouir à la fenêtre même de lajeune mulâtresse.On eût dit d un bouquet de fleurs toujoursfraîches que ce long bras lui tendait à travers la persienne.En somme, tout cela était charmant.Si Yaquita, sa fille etLina furent contentes, il est inutile d y insister. 89  « Pour peu que vous le vouliez, dit Benito, nous planteronsdes arbres sur la jangada !Oh ! des arbres ! répondit Minha. Pourquoi pas ? reprit Manoel.Transportés avec de bonneterre sur cette solide plate-forme, je suis certain qu ils prospére-raient, d autant mieux qu il n y a pas de changements de climatà craindre pour eux, puisque l Amazone court invariablementsous le même parallèle ! D ailleurs, répondit Benito, est-ce que le fleuve ne charriepas chaque jour des îlots de verdure, arrachés aux berges desîles et du fleuve ? Ne passent-ils pas avec leurs arbres, leursbosquets, leurs buissons, leurs rochers, leurs prairies, pour al-ler, à huit cents lieues d ici, se perdre dans l Atlantique ? Pour-quoi donc notre jangada ne se transformerait-elle pas en un jar-din flottant ? Voulez-vous une forêt, mademoiselle Lina ? dit Fragoso,qui ne doutait de rien. Oui ! une forêt ! s écria la jeune mulâtresse, une forêtavec ses oiseaux, ses singes !& Ses serpents, ses jaguars !& répliqua Benito. Ses Indiens, ses tribus nomades !& dit Manoel. Et même ses anthropophages ! Mais où allez-vous donc, Fragoso ? s écria Minha, envoyant l alerte barbier remonter la berge. Chercher la forêt ! répondit Fragoso. 90   C est inutile, mon ami, répondit Minha en souriant.Ma-noel m a offert un bouquet et je m en contente !  Il est vrai,ajouta-t-elle en montrant l habitation enfouie sous les fleurs, ilest vrai qu il a caché notre maison dans son bouquet de fiançail-les ! » 91  CHAPITRE NEUVIÈMELE SOIR DU 5 JUINPendant que se construisait la maison de maître, JoamGarral s était occupé aussi de l aménagement des « communs »,qui comprenaient la cuisine et les offices, dans lesquels les pro-visions de toutes sortes allaient être emmagasinées.Au premier rang, il y avait un important stock des racinesde cet arbrisseau, haut de six à dix pieds, qui produit le manioc,dont les habitants des contrées intertropicales font leur princi-pale nourriture.Cette racine, semblable à un long radis noir,vient par touffes, comme les pommes de terre.Si elle n est pastoxique dans les régions africaines, il est certain que, dansl Amérique du Sud, elle contient un suc des plus nuisibles, qu ilfaut préalablement chasser par la pression.Ce résultat obtenu,on réduit ces racines en une farine qui s utilise de différentesfaçons, même sous la forme de tapioca, suivant le caprice desindigènes.Aussi, à bord de la jangada, existait-il un véritable silo decette utile production, qui était réservée à l alimentation géné-rale.Quant aux conserves de viande, sans oublier tout un trou-peau de moutons, nourris dans une étable spéciale, bâtie àl avant, elles consistaient surtout en une certaine quantité de cesjambons « presuntos » du pays, qui sont d excellente qualité ;mais on comptait aussi sur le fusil des jeunes gens et de quel-ques Indiens, bons chasseurs, auxquels le gibier ne manquerait 92  pas  et qui ne le manqueraient pas non plus  sur les îles oudans les forêts riveraines de l Amazone [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

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