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.Une fois en haut de l'échelle, pensent-ils, ils auront assez de pouvoir pour faire le ménage.Finies les mauvaises habitudes, les mauvaises amitiés.Mais non.C'est ˘npos-sible.A la première enveloppe, tu es mort.A la première cravate, même."Fabre, il ne pouvait pas tirer un trait sur tout ça.Ciao, les mecs.Merci.Il ne voulait pas plonger.Se retrouver au trou, comme on en voit pas mal aujourd'hui.Il s'est mis à piquer des colères.A boire, et à devenir odieux.A rentrer de plus en plus tard, le soir.A ne pas rentrer, parfois.C˚c a séduit Hocine Draoui rien que pour ça.Pour humilier son mari.264Pour lui dire queue ne l'aimait pas.qu'elle allait le quitter.Un chantage désespéré.Un cri d'amour.Parce que, dans le fond, je crois queue l'aimait." Il n'a rien compris, de tout ça, Fabre.Ou pas voulu.En tout cas, il n'a pas supporté.C˚c, c'était toute sa vie.Il l'aimait, plus que tout je pense.Peut-être n'a-t-il fait tout ça que pour elle.Je ne sais pas.On ne le saura jamais.Ce qui est s˚r, c'est qu'il s'est senti trahi par elle.Et par Hocine Draoui.Déjà que tous ses travaux allaient à l'encontre du projet de par-king de la Vieille-Charité.C'est le cabinet de Fabre qui a le marché.J'ai lu ça sur le panneau, à l'entrée du chantier.-Je sais, je sais.Mais.tu vois, Montale, les fouilles de la Vieille-Charité sont loin d'être exceptionnelles.Et Fabre n'a pu l'apprendre que par Hocine Draoui, je pense.Uargumentaire qu'il a adressé aux services concernés, pour défendre le projet de parking, était clair, rigoureux.Il ne laissait aucune chance aux archéologues.Draoui lui-même y croyait peu, d'ailleurs.J'ai lu son intervention, lors du colloque de 90.Le chantier le plus excitant, c'est celui de la place Jules-Verne.Ces fouilles-là permettent de remonter à six siècles avant l'ère chrétienne.Ce qui sera peut être mis à jour ici, c'est l'embarcadère du port Ligure.Celui o˘ Protis a débarqué un jour.Ma main à couper, qu'on n'y verra pas un parking à cet endroit-là.Selon moi, ils avaient un certain respect l'un pour l'autre, Draoui et Fabre.C'est ça que je crois.«a explique que Fabre, dès qu'il a su dans 265quelle galère était Draoui, il lui a proposé de l'héberger."Fabre, poursuivit-il, par ce que j'ai pu apprendre sur lui, était un homme cultivé.Il aimait sa ville.Son patrimoine.La Méditerranée.Je suis s˚r qu'ils avaient plein de points communs, tous les deux.Depuis qu'il se sont rencontrés, en 90, ils n'ont cesséde correspondre.J'en ai lu quelques unes, des lettres de Draoui à Fabre.C'est passionnant.Je suis s˚r que ça t'intéresserait.C'est dingue, cette histoire, dis-je, ne sachant quoi ajouter.Je devinais o˘ ¸ voulait en venir, et cela me piégeait.Je ne pouvais continuer à jouer au con A taire ce que je savais.Ouais, une belle histoire d'amitié, reprit-il sur un ton léger.Et qui tourne mal.Comme il y en a plein les journaux.I2ami qui couche avec ta femme.Le mari cocu qui fait justice.Je réfléchis un instant.Mais ça colle mal avec l'idée que tu te fais de Fabre, c'est ça que tu penses ?- D'autant que le mari cocu se fait descendre peu après.Ce n'est pas elle qui l'a tué.Ni toi.Mais des tueurs.Comme Draoui.Et Guitou, qui a eu le malheur de se trouver là au mauvais moment.- Et tu crois qu'il y a une autre raison.- Ouais.La mort de Draoui n'est pas liée au fait qu'il a couché avec C˚c.C'est plus grave.- Grave au point que deux tueurs viennent de Toulon, exprès pour ça.Pour tuer Hocine Draoui.266Et merde! il fallait bien que je le lui dise, quand même.Il ne cilla pas.Ses yeu x étaient braqués sur moi.J'eus le curieux sentiment qu'il savait déjà ce que je venais de lui avouer.Le nombre de tueurs.Leur lieu d'origine.Mais comment aurait-il pu savoir?- Ah! Et comment tu sais ça? qu'¸ sont venus de Toulon?Ils m'ont collé au cul le premier jour, Loubet.Ils cherchaient la petite.NaÔma, elle s'appelle.Celle qui était au lit, avec Guiton.Je savais qui c'était et.- Tu es allé à la Bigotte, pour ça.- Pour ça, oui.Il me regarda avec une violence que je ne lui connaissais pas.Il se leva.Un cognac, cria-t-¸ au serveur.Et il partit vers les chiottes.- Deux, précisai-je.Et un autre café.19O˘ il est trop tard,quand la mort est làLoubet revint calmé.Après avoir pissé, il avait s˘nplement affirmé: "T'as de la chance que je t'aie à la bonne, Montale.Parce que je t'aurais volontiers casséla figure! "Je lui déballai tout ce que je savais.Guitou, NW˘na, la famille Hamoudi.Puis tout ce que m'avait racontéC˚c, l'autre nuit, et que je ne lui avais pas encore dit.Dans les détails.Comme un bon élève.NEC˘na était allée voir Mathias, à Aix.Lundi soir.Elle lui avait raconté l'essentiel, la veille, au téléphone.Mathias avait appelé sa mère.Paniqué, et fou furieux à la fois.C˚c, bien s˚r, se rendit à Aix.NaÔma leur fÔt le récit de cette nuit dramatique.Adrien Fabre était présent.Elle ne l'avait pas vu.Elle avait simplement entendu crier son nom.Après qu'ils eurent tué Guiton.: "Putain! qu'est-ce qu'il foutait là, ce gosse? Fabre! avait gueulé un type.Viens ici! " Elle se souvenait des mots.Jamais elle ne pourrait les oublier.Elle, elle s'était planquée dans la douche.268RecroqueviHée dans le bac.Terrifiée.Si elle réussit àne pas hurler, leur expliqua-t-eHe, c'est parce qu'une goutte d'eau tombait sur son genoux.Le gauche.Elle s'était concentrée là-dessus.Jusqu'à combien elle pouvait compter avant qu'une autre goutte n'arrive sur son genoux.Une discussion s'était engagée entre les hommes, devant la porte du studio.Trois voix, avec celle de Fabre."Vous l'avez tué! Vous l'avez tué!" il criait.Pleurant presque.Celui qui semblait être le chef l'avait traité de connard.Puis il y eut un bruit sec, comme une claque.Fabre, alors, se mit vraiment àchialer.Une des voix, avec un fort accent corse, demanda ce qu'¸ fallait faire.Le chef lui répondit de se démerder pour trouver une fourgonnette.Avec trois ou quatre déménageurs.Pour vider la baraque.Du plus gros.De l'essentiel.Lui, il emmenait"l'autre", avant qu'il ne leur fasse une dépression.Combien de temps elle passa dans la douche, àcompter les gouttes d'eau, Na7˘na l'ignorait.La seule chose dont elle se souvenait, c'est qu'à un moment ce fut le silence.Plus un bruit.Sauf elle, qui sanglotait.Elle grelottait aussi.Le froid lui était rentré dans la peau.Pas le froid des gouttes d'eau.Le froid de l'horreur qui l'entourait, et qu'elle imaginait [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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